Triste réalité de Robière

 

Triste réalité de Robière

C’est l’histoire d’un punk.

Robière, la quarantaine carillonnée, est parvenu à la force du poignet à coucher sur le papier sa « Triste réalité ».

Enfance pour le moins perturbée, adolescence tumultueuse, découverte et engagement dans le mouvement punk, picole, défonce et baise, le train, l’auto-stop et la route pour aller aux concerts, les flics, la baston et la prison, bref, la vie d’un marginal (doux euphémisme)…

Et au bout, malgré tout, une forme de sérénité… et l’amour.

Un vrai miracle punk !

Pour l’anecdote, Robière a réécrit son livre 4 fois (ordi qui plante, disque dur en feu, inondation, cambriolage, etc, etc…).

Quatre fois le même livre, on en connaît de moins opiniâtres.

Comme diraient les Tontons : « C’est du brutal ! ».

 

Extraits :

« C’est qu’une question de jours quand tu sais que ton chien va y passer, tu te prépares à sa mort. Le lendemain matin, on a frappé à la porte et c’était un pote, Fab, ki venait me faire un coucou. Je trouvais bizarre que Lally n’ait même pas aboyé, donc je me suis approché d’elle, et c’est là que j’ai touché son corps froid et elle ne respirait plus, allongée sur la bâche. Je me suis trouvé mal, et mon pote Seb ki passait par là, s’est trouvé con lui aussi. Je ne savais plus quoi faire alors j’ai appelé Willy et Philippe, ils sont venus à ma rescousse. On l’a recouverte avec la bâche et on l’a transportée dans la camionnette de Willy. On l’a emmenée dans une forêt où on a trouvé un petit coin sympa, on a creusé un trou puis on l’a enterrée. Elle n’a pas trop souffert, c’est ce ki importe, quelque jours plus tard Alex a suivi à son tour, même maladie au niveau des reins, et les mêmes personnes m’ont aidé pour l’enterrer à côté de Lally. Ils ont toute ma reconnaissance. »

« Les voyages, ça a duré quelques années. Mais quand les amendes s’accumulent… Aujourd’hui je dois rembourser au Trésor public 18 000 euros. J’ai essayé de négocier avec eux mais ils ne veulent rien savoir. Alors ils ont bloqué mon compte. Ils ne peuvent pas toucher à mon RMI. La Poste me retient vingt euros de frais de dossier pour interdit bancaire, mais je m’en fous car je ne veux pas payer ce que je leur dois.

La SNCF, c’est des voleurs en cravate, d’ailleurs je suis passé au tribunal pour avoir craché sur la gueule d’un contrôleur. Il ne m’avait pas respecté et m’avait parlé comme à un moins que rien. Ça m’a mis hors de moi. Au tribunal, un médecin s’est présenté avant moi, qui avait abusé d’une de ses patientes, puis ça a été mon tour. Après le délibéré, je me suis présenté à la barre et le juge s’est prononcé en me donnant un mois de travail d’intérêt général et 300 euros d’amende. J’ai dit au bourreau des cœurs en robe (le juge) que si j’avais su, j’aurais peloté le contrôleur. La salle était morte de rire ce ki a mis le juge hors de lui. Il m’a jeté de la salle d’audience en hurlant : « Sortez d’ici ! ». Il est devenu tout rouge, j’ai cru kil allait faire un infarctus. La SNCf m’avait déjà pris 5000 francs à l’époque où c’était les francs, que j’avais mis de côté sur un compte. J’avais vu aux infos que des contrôleurs avaient mis des handicapés en chaise roulante dans un wagon pour les vélos car il n’y avait pas de place. C’est une honte quand on sait que le président de la SNCF a détourné des millions… »

Robière est né en 1973 à Lillebonne (Seine-Maritime). Après il a zoné.

Il a été tiré de cet ouvrage 7 exemplaires numérotés de 1 à 7 sur papier cigarette immédiatement partis en fumée.

Achevé d’imprimer en janvier 2017 sur les presses du Groupe Horizon, Parc d’activités de la plaine de Jouques 200, avenue de Coulin F-13420 Gémenos. Dépôt légal: janvier 2017 N° d’impression: 1701-045 Imprimé en France. Numéro d’ISBN: 978-2-9546123-2-4

10.00 €